C’était « le bon endroit » du jour

6 décembre 2012

Aujourd’hui je suis à Lyon, dans le 9ème arrondissement. Rue des docks, au 51. Cela ne vous dira certainement rien. Pour celles et ceux qui y travaillent, c’est un petit paradis.

Dans l’absolu car le cadre est réellement lumineux, vaste, calme, ergonomique pour un travail de qualité. Mais aussi parce qu’ils et elles peuvent percevoir la chance qui est la leur. Ils sont en capacité de mesurer le chemin parcouru. Ils n’ont pas eu d’efforts à faire pour réaliser leur deuil en quittant leurs anciens locaux qui rétrécissaient comme peau de chagrin au fil des mois, et les derniers temps des semaines. Une sorte de jeu… Un, deux, trois, soleil,… ils retournaient la tête, et hop, 10m2 en moins… Un, deux, trois… et les rayons du soleil cramaient tout… Ils ont également eu le temps, notez bien, de s’attarder sur les détails. En rêvant leur arrivée, en préparant le déménagement sur le papier, à défaut de le concrétiser dans des délais raisonnables. La faute à la technocratie qui veut faire passer par le moule à cintrer les bananes tous les organismes, tous les corps vivants. Et cette technocratie possède ses filles et fils les plus zélé(e)s pour porter haut les couleurs de ce qui de loin -et même de près !- pourrait facilement passer pour de l’absurde. Ou comment niveler pour limer les différences, surtout quand elles représentent une force.
Alors oui le 51 rue des Docks avait aujourd’hui des allures de fête pour son inauguration. Avec tous les acteurs de ce déménagement et tous les autres, les spectateurs aussi. Mais qui savent s’approprier une part de ce succès. Et tant pis d’ailleurs. Car le plus important c’est que cet emménagement ait réellement eu lieu. Malgré la naissance du projet si difficile, comme par le siège, malgré les vicissitudes et les plaisanteries de calendrier. Qu’importe le départ, l’essentiel est l’arrivée.

 retrouvez le blog de l’événement ici

C’est aussi l’occasion de reconstituer une ligue dissoute