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Facebook c’est bien mais on perd vite pied. La structure blog chasse trop vite les articles et posts qui plaisent réellement. Après retrouver les pépites relèvent de l’exploit. Ou d’un facteur chance qui n’est pas mon voisin de chambrée le plus assidu en ce moment. D’où ma décision de revenir à ce blog perso trop délaissé -mais on ne peut être partout. Le don d’ubiquité n’est pas non plus une spécialité perso poussée à son extrême.

Bref c’est pour ne pas oublier cette remise au goût (musical) du jour mes héros d’enfance… Non je ne suis pas aussi vieille que cela. J’avais juste une maman qui m’a initié au plus tôt à ces films magiques. Et plus tard, les jours de congés scolaires passaient le plus souvent en semaine par un cinéma de quartier spécialisé dans les comédies musicales -Avenue mac Mahon pour les connaisseurs-, à deux pas de l’appartement familial. Là c’est d’autant plus facile que la vidéo est partagée sur une grosse plateforme américaine….

Pourquoi je désire réaliser un blog et m’imposer un cadre supplémentaire ?

Tout d’abord je n’y vois pas une contrainte mais bien l’opportunité de pouvoir écrire régulièrement, et ce faisant retrouver les joies d’avant. Et si la pudeur ou la coquetterie me poussent à éviter de compter les jours, les mois et les années, la perspective de renouer avec le jeu des mots, l’illusion de me bercer dans le rythme des phrases, me ravissent. Ma mère me croit encore journaliste. Voici l’occasion de l’éprouver un peu. Juste un peu. Un exercice plus qu’une obligation. Comme on réalise des gammes. Comme on s’échauffe avant l’effort, ou l’on s’étire après une course. Un retour au calme. Un plaisir plein.

Et puis, je l’avoue, le blog est la forme moderne du journal, la partie visible de mon appétit pour les techniques du siècle que je traverse. Publier le produit de ma quête photographique dans cet espace, rapporter mes rencontres et les ambiances qui les entourent, raconter les films ou les livres absorbés ou grignotés du bout de mon ennui… C’est un bien grand péché d’orgueil surement, mais voici l’objectif de ma démarche ici et maintenant… Et pour les quelques mois à venir.

Si je vais jusqu’au bout de mon propos, je finirai aussi en soulignant que la création de ce blog est aussi l’occasion d’essayer « sur moi » les préconisations réalisées dans mon action professionnelle. Une sorte de « Merci Bernard a testé pour vous ». Histoire de conjuguer l’adage « audiardien » : « il y a un temps pour prendre ses aises et un temps pour prendre sur soi. » Après avoir joué, barboté dans le petit bain, je me lance. Avec bouée, mais je finirai bien par enlever mes brassières.